Croix bouddhiste Svastika : le bijoux croix gammée des bouddhistes

La croix bouddhiste svastika est un puissant symbole connu partout dans le monde. Même si elle peut être effrayante en occident à cause de la seconde guerre mondiale, elle revêt une importance particulière dans le bouddhisme et dans d’autres cultures du monde. Pour comprendre ce bijou croix gammée, il convient de s’intéresser à ses origines, à la forme du symbole et à ses différentes significations.

L’origine de la croix bouddhiste svastika

Un peu comme la pierre de vérité, il faut connaître les sources du symbole auquel renvoie le svastika en étudiant l’origine du mot svastika. En effet, il s’agit d’un mot sanscrit résultant de la civilisation brahmanique de l’inde ancien. Svastika dérive de SU et ASTI qui, dans l’inde ancien, renvoient respectivement au “bien” et à “il est”. Généralement, selon ses origines étymologiques, le svastika représente la bonne fortune, la bonne santé ou la chance.

Les traces du svastika apparaissent aussi dans le néolithique à 10 000 années avant notre époque. Vous trouverez ainsi ce symbole dans les Balkans en Ukraine et à Mezine. C’est à partir de l’âge de bronze que le symbole du svastika devient populaire en Europe.

De nos jours, le symbole croix gammée est présent dans plusieurs régions du monde, même s’il a perdu son symbolisme d’entre-temps. Vous noterez donc sa présence en Iran, en Chine et dans les musées en Grèce. Il figure également parmi les puissants symboles du bouddhisme et se trouve sur le célèbre manuscrit de Mawangdui qui existe bien avant notre ère.

Forme du symbole svastika

Tout comme la pierre du présent, la croit svastika dispose aussi d’une forme qui le distingue des autres parures. Ainsi, elle se compose de 4 potences (卐). À l’observation, vous vous rendrez compte que chaque potence a la même forme que la lettre en majuscule de l’alphabet grecque Gamma. C’est la raison pour laquelle il bénéficie de la désignation de croix gammée.

Lorsque les gammas tourent vers la droite, le symbole est dit dextrogyre. Dans le cas contraire, il est lévogyre. Quelle que soit la position des gammas, le symbole a en général une signification favorable. Cependant, il existe des cultures au sein desquelles le svastika lévogyre est assimilé à la malchance. Dans ce cas, il est plutôt question de sauvastika.

Le fait que ce symbole soit aujourd’hui présent dans la majorité des cultures du monde s’explique peut-être par ce qu’il est facile à dessiner. Cependant, il faut étudier ses différentes significations pour comprendre sa prolifération dans le monde.

Signification de la croix gammée svastika

La croix gammée svastika renvoie au monde cosmique caractérisé par l’éternelle rotation des différentes composantes de l’univers autour d’un centre unique et fixe. Dans le bouddhisme, ce symbole est utilisé depuis la création de cette confession. En Chine par exemple, le svastika a plusieurs significations. Il renvoie au cœur de bouddha (le sceau de l’esprit prometteur du nirvana), et au chiffre de l’éternité (10 000).

Ce bijou croix gammée est porté par les icônes du bouddhisme chinois soit au front, soit au niveau de la poitrine considérée comme centre de diffusion de l’Énergie spirituelle appelé chakra. C’est d’ailleurs le mouvement religieux chinois Dao Yan qui est à l’origine du svastika de couleur rouge encore utilisé par plusieurs mouvements et association caritative aujourd’hui. Ce symbole était aussi utilisé par Hitler au 20ᵉ siècle comme symbole de l’idéologie nazional socialismus encore appelé nazisme.

Loin de la conception funeste qu’elle revêt aujourd’hui pour l’occident, la croix bouddhiste svastika reste un symbole synonyme de biens de conceptions positives en Asie et dans plusieurs régions du monde.

Usages matériels, conservation et réhabilitation culturelle

Au-delà de son sens philosophique, la svastika se manifeste aussi comme un objet de la culture matérielle : amulettes, médailles, éléments d’orfèvrerie ou décor de reliquaire attestent d’une longue pratique artisanale. Dans ces contextes, la présence du signe est liée à des savoir-faire tels que la gravure, la métallurgie, l’émail et la joaillerie, ainsi qu’à des registres esthétiques fondés sur la symétrie et la géométrie sacrée. Associée au schéma du mandala ou à des compositions cosmogoniques, la croix peut aussi jouer un rôle dans des rituels de protection et de vénération, servant d’ornement protecteur sur des textiles, des monnaies ou des objets d’usage quotidien étudiés par la numismatique et l’épigraphie.

Dans le champ muséologique et patrimonial, la réhabilitation du signe implique des opérations de conservation, de restauration et de médiation qui reposent sur l’iconographie et l’iconologie pour resituer l’objet dans son cadre d’origine. La mise en regard des pièces, l’analyse technique et la contextualisation historique permettent d’éviter les lectures anachroniques et favorisent une recontextualisation éclairée. Les débats actuels sur l’exposition, la réinterprétation et la transmission collective appellent à des démarches interdisciplinaires (conservation préventive, anthropologie, études religieuses) afin de préserver le rôle de la svastika comme élément du patrimoine immatériel et matériel, tout en accompagnant sa réception contemporaine par des outils pédagogiques et des dispositifs de médiation adaptés.